La plume de Cathy

Le deuxième kilomètre

Histoire d'école du dimanche

Enfant, assise sur un banc, j’écoutais avec attention la monitrice d’école du dimanche raconter l’histoire d’une petite fille de mon âge. Lorsque le plateau de la quête, en faveur de la mission, est passé devant elle, elle réagit d’une façon assez singulière : n’ayant pas de sou à donner, elle demanda à la personne qui tenait le plateau de bien vouloir le baisser. Celle-ci, étonnée, obtempéra pourtant. « Plus bas encore » insistait l’enfant. Finalement quand le plateau fut posé à même le sol, la petite monta dessus en disant : « Je n’ai pas d’argent à donner, mais je me donne au Seigneur pour son service. » En voilà une offrande ! Ou plutôt, comme le dit le verset de Romains, « un sacrifice vivant » : « Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel. » (Romains 12 :1)

Pas seulement "donner" mais "se donner"

Ici on ne parle pas seulement de donner de nos biens… mais de Se donner. Le niveau d’engagement est de beaucoup supérieur.

Je pense à la veuve qui a donné tout ce qui lui restait pour vivre et que Jésus a montré en exemple. Son offrande était sacrificielle. On peut dire qu’elle « s’est donnée ». « En regardant autour de lui, Jésus vit des riches qui mettaient leurs dons dans le tronc. Il aperçut aussi une pauvre veuve qui y glissait deux petites pièces. Il dit alors : En vérité, je vous l'assure, cette pauvre veuve a donné bien plus que tous les autres, car tous ces gens ont seulement donné de leur superflu. Mais elle, elle a pris sur son nécessaire, et a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. » (Luc 21 : 1-4)

Je pense encore à l’enseignement de notre Seigneur quand il a dit : « Et si quelqu'un te réquisitionne pour porter un fardeau sur un kilomètre, porte-le sur deux kilomètres avec lui. » (Matthieu 5 : 41)

Personnellement, je peux facilement faire le premier kilomètre. Et j’en ressens même de la joie. Mais là où ça me coûte, là où mon offrande devient vraiment sacrifice, c’est quand il s’agit de faire le « deuxième kilomètre ».

Témoignage

Voici un témoignage : Un jour, nous sommes allés visiter un ami pasteur d’un certain âge qui avait été gravement malade. Nous avons mangé ensemble et nous avons cherché à l’encourager. Mais quand ce frère a demandé à mon mari de bien vouloir le prendre avec lui dans un de ses voyages missionnaires en Afrique, il a fallu faire « le deuxième kilomètre ». Partir avec une équipe dynamique était une chose, partir en ayant une personne âgée et qui plus est, fragile dans sa santé, en était une autre. J’imagine que ce voyage aura été le dernier de sa vie mais il l’a vécu à fond. Avec quel respect, nos frères et sœurs africains l’ont écouté, honoré. Il est revenu comblé. L’investissement, même s’il n’était pas sans risque ni souffrance, en a valu grandement la peine. Oui, le fruit de l’obéissance, du don de soi, fait avec joie, est immense et incomparable pour les autres, comme pour nous-mêmes.

Jésus a tout donné à la croix

Jésus, lui, a « tout donné ». Il a marché tous les kilomètres en plus qui étaient nécessaires pour nous démontrer son amour. Il aurait pu s’arrêter à Gethsémané. Il avait déjà fait tant en termes de guérison, résurrection, délivrance, enseignement… Mais il a fait le dernier kilomètre qui l’a conduit à Golgotha. Il a offert sa vie en sacrifice. Il n’est pas monté sur un plateau mais sur une croix. Et le résultat ? La vie abondante et éternelle pour chacun de nous !

Quel est le kilomètre supplémentaire que Dieu vous demande de faire aujourd’hui ?