Tous pour un et un pour tous

Le défi de l'unité dans l'église

Savoir écouter, savoir être repris est signe de sagesse

En tant que maman, il y a régulièrement des périodes où je vais voir un de mes enfants pour lui dire : « Viens dans ma chambre, j’ai besoin de te parler. » Parfois, je peux lire dans ses yeux un instant de panique : « Mais qu’est-ce que j’ai fait encore ? »

« Celui qui aime la connaissance désire être corrigé, mais celui qui déteste les réprimandes est un sot. » (Pro. 12 :1)

Ces temps de mise au point - qui ne sont pas forcément des corrections ou des réprimandes - sont nécessaires pour la bonne marche de notre famille.

Vivre l’unité et l’harmonie dans une famille est un défi car elle rassemble des êtres humains. Et les êtres humains sont compliqués. Les membres de nos communautés ne sont pas des clones, - Dieu merci ! – mais des êtres humains d’âge différent, de culture différente, de langue différente, de tradition chrétienne différente.

Si nous savions mettre à profit nos différences, nous pourrions nous enrichir mutuellement. Mais parfois, celles-ci mal gérées donnent lieu à des malentendus, des critiques, des jugements, des divisions… Il n’y a pas forcément les coupables d’un côté et les victimes de l’autre… C’est juste une question de prise de conscience et de volonté de se remettre en question.

Voici 3 fossés qui peuvent séparer les gens dans les communautés paroissiales

1) Le fossé des générations : la tension entre le passé et le présent dans l'église

L’Ecclésiaste nous apprend qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. “Ce qui a été, c’est ce qui sera...” (Eccl. 1 :9) Ces fossés ont toujours existé.

Le fossé de l'Age dans l'église

« De mon temps, c’était bien mieux ! » nous rabâchent les plus anciens. Quant aux teen agers comme dit le crabe dans le dessin animé « la petite sirène », « they think they know everything ! » (« Ils sont persuadés de tout savoir »)

Alors, soyons bons joueurs : Les jeunes, vous qui avez tendance à regarder de haut ceux qui ont des cheveux blancs, vous devriez lire ou relire le livre des Proverbes. Ceux-ci encouragent à maintes reprises la jeune génération à bien écouter les conseils des anciens. Pourquoi ? A cause de leur âge. Ils ont vécu davantage et acquis - espérons-le - plus de sagesse. Ce n’est pas pour rien que l’on représente souvent le sage comme un vieillard à la barbe blanche.« Ecoute, mon fils (ma fille), l’instruction de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; car c’est une couronne de grâce pour ta tête. » (Prov. 1 :8,9)

Quand le roi Roboam a succédé à Salomon, il a cherché conseil autour de lui pour savoir comment bien gérer son royaume. C’était une très bonne initiative. Il s’est donc tourné vers les anciens, puis vers les jeunes de son âge. Les jeunes ont chatouillé ses oreilles, lui ont dit ce qu’il avait envie d’entendre et ce blanc bec s’est fait avoir comme un bleu. Il a choisi de mépriser le conseil des anciens et c’est ainsi que le royaume d’Israël a été divisé en deux.

D’un autre côté, on ne peut pas dire que les plus âgés aient toujours raison.

On voit que Jésus, adolescent, s’est démarqué par rapport aux attentes de ses parents. C’était « s’occuper des affaires de son père » céleste qui primait. - Je fais référence au voyage à Jérusalem quand il a eu 12 ans et que ses parents l’ont cherché partout et l’ont retrouvé dans le temple en train de discuter avec les docteurs de la Loi.-

Quand Dieu a appelé le jeune Jérémie à devenir prophète, celui-ci a eu peur. Il se doutait bien que le monde des adultes allait le traiter de jeunot et le rejeter.

" Et l'Eternel me dit: Ne dis pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t'enverrai, et tu diras tout ce que je t'ordonnerai. Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l'Eternel."  (Jér. 1 : 7-9)

Idem pour le pasteur Timothée. En effet, le Timothée du Nouveau Testament avait été établi pasteur dans l’église d’Ephèse. Oui, ce jeune était pasteur et était appelé à enseigner, exhorter, confronter ceux qui répandaient des salades dans son église… Et lui aussi a été injustement méprisé par les plus âgés.

" Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement "  (1 Tim. 4 :12, 13)

Donc en résumé, il nous faut écouter les conseils de nos prédécesseurs parce qu’ils ont plus d’expérience mais pas toujours car leur façon de voir notre façon de voir les choses est souvent biaisée par le fossé des générations.

Quand on voit la dégaine de nos ados, on peut utiliser à mauvais escient des passages comme

« Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel » (Rom. 12 : 2)

Ne pas se conformer au siècle présent ne veut pas dire se conformer au siècle passé !

Le fossé de nos façons de vivre différentes dans l'église

Les Amish sont une communauté anabaptiste présente en Amérique du Nord, vivant de façon simple et à l’écart de la société moderne. La première règle amish est : « Tu ne te conformeras point à ce monde qui t’entoure. » Ils ont, encore aujourd'hui, seulement des voitures à cheval, le buggy. Les labours se font à l'attelage, sans tracteur. Les Amishs sont des frères et sœurs que je respecte ; ils ont des principes de vie très sains. Mais bon… Si je ne suis pas leur façon de vivre à la lettre, est-ce que cela veut dire que je me conforme au monde présent et vis par conséquent dans le péché?

Un point de tension et de désaccord dans l'église : la musique et le chant 

Voici un chant chanté dans les églises réformées début 2Oème siècle : « oh que c’est chose belle… » Mais à cette même période, le tout Paris dansait sur les airs d’Edith Piaf… Un évangéliste, pasteur dont je vous ai déjà parlé, Ruben Saillens, a décidé de faire la révolution dans les églises françaises. Il a rassemblé tous les « nouveaux chants » venus d’outre atlantique et les a traduits. Des chants comme « Torrent d’amour… » nés lors du réveil au Pays de Galle, des chants de l’Armée du Salut qui reprenait des musiques populaires et y ajoutait des paroles « chrétiennes ». Mais n’était-ce pas « mondain », ces airs de valse ? « Jésus me demande d’être… » et un deux trois, un deux trois… Cela a fait un tollé dans les églises. On introduisait ces musiques aux rythmes « mondains », voire sataniques dans les églises ! Ces chants scandaleux ont été consignés dans un recueil intitulé « les ailes de la foi. »

Or, ce qui est rigolo, c’est que pour mon père, les seuls chants d’adoration dignes de ce nom sont bien tous ces cantiques des « ailes de la foi », ancienne génération, pas les revisités.

Et voilà que le rock a fait son apparition dans les conventions chrétiennes. Des chanteurs comme Larry Norman aux cheveux longs chantaient : « Why should the devil will have all the good music... Jesus is my rock and he rocks my blues away ? » Quel scandale! On laissait le vieil orgue pour la guitare et le synthé. Quant à la batterie, c’était le ponpon ! Et puis on délaissait « les ailes de la foi » pour « j’aime l’Eternel »… L’apostasie entrait dans l’église. La fin des temps était proche.

Un point de tension et de désaccord dans l'église : l'habillement

Dans l’église arménienne évangélique où j’ai été élevée, il y avait une tradition chrétienne très stricte. C’était l’époque où le pantalon se répandait parmi la gente féminine. Dans l’éducation que mon père avait reçu, c’était un péché que de porter des pantalons, « c’était honteux » ! Et encore aujourd’hui, par respect pour lui, il ne me viendrait pas à l’idée d’aller dans son église vêtue d’un pantalon. Ce serait une offense ouverte. Donc, jeune chrétienne, je voulais plaire à Dieu. Je cherchais la sainteté. Alors, je m’habillais comme une grand-mère. Mes enfants rient quand ils regardent les photos de mon enfance. Moi, ça me donne envie de pleurer. J’étais complètement décalée par rapport à la façon de s’habiller de mon époque. Le fossé des générations a alors engendré bien des frictions avec mon père. Je me prenais la tête avec lui : je voulais me maquiller, porter des bijoux, un maillot de bain 2 pièces…

A cette même époque, de l’autre côté de l’océan, un réveil s’est répandu parmi les hippies (« Jesus people »), il y a eu une nouvelle catégorie d’églises qui sont nées car les nouveaux convertis aux cheveux longs et aux sandales ont été rejetés des églises traditionnelles. Nous avons fréquenté une année, une de ces églises en Californie. Le dress code, ce n’était pas le costume cravate, mais plus le t shirt et le short. Et le pasteur y compris. Celui qui venait habillé « en dimanche » se serait senti très mal à l’aise. Est-ce que c’était une église moins sanctifiée qu’une autre ? Je ne pense pas. Elle était juste différente.

Un point de tension et de désaccord dans l'église : le sabbat

Dans l’éducation chrétienne que l’on m’avait inculquée, je ne devais pas acheter le dimanche, jour du sabbat, même pas une baguette ou une glace au parc. On discutait même si tricoter le dimanche n’était pas un travail donc une activité proscrite. Vous vous rappelez peut-être les remontrances qu’avait faites Eric Lidell dans le film « les chariots de feu » au jeune garçon qui jouait au foot le jour du Seigneur.

Un point de tension et de désaccord dans l'église : la danse

Quant au fait de danser dans l’église ou lors un mariage, dans les années 60/70, c’était absolument impensable. J’ai eu le cœur déchiré quand j’ai décidé d’abandonner mes cours de danse classique que j’aimais tant parce que je voulais être une jeune fille consacrée à Dieu.

Un point de tension et de désaccord dans l'église : la télé

Encore un exemple : Fut un temps, on appelait la TV « la boite du diable ». Aujourd’hui, elle est ouverte dans toutes les chaumières presque non stop, même chez les pasteurs (pas chez nous en tout cas !).

La tension entre vin vieux et vin nouveau dans l'église

On dit que le vin vieux est meilleur, mais le vieux est-il forcément meilleur ? Et le nouveau, faut-il forcément s’en méfier ou le dédaigner ? Le fossé des générations existe bel et bien et peut diviser les familles. Il nous faudra user de discernement et c’est ce dont nous parlerons en troisième partie. Avant cela, je voudrais parler d’un autre fossé. Il s’agit du fossé culturel qui n’est d’ailleurs pas sans lien avec le fossé des générations.

2) Le fossé culturel : la tension entre là-bas et ici dans l'église

En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et comme "ce qui le soude". C’est un réservoir commun qui englobe des modes de vie, des systèmes de valeurs, des traditions et des croyances. Avec notre société où les populations se mélangent de plus en plus, les chocs de culture sont monnaie courante. Pour un anglais, manger du cheval, c’est comme manger du chien. On a du mal à accepter que certaines populations préfèrent vivre en caravane plutôt que dans une maison. Ce fossé culturel, se retrouve tout naturellement dans nos églises qui sont elles-aussi de plus en plus multiculturelles. On accepte difficilement que l’autre ait des façons d’être, de parler, de faire qui soient différentes et l’on entre dans le jugement.

Un point de tension et de désaccord dans l'église : la circoncision 

 L’église du Nouveau Testament était déjà multiculturelle. Il y avait les chrétiens d’origine juive et les autres. Les juifs devenus chrétiens voulaient imposer aux chrétiens d’origine païenne la circoncision. Paul leur dit de ne pas se laisser influencer par eux. Gal. 5 :1,2

Un point de tension et de désaccord dans l'église : la notion de respect 

La notion de respect est biblique, spirituelle mais elle se conjugue différemment selon les cultures. Des amis m’ont rapporté avoir été choqués en voyant un pasteur au Centre Afrique qui laissait tout le travail ménager à sa femme. « L’homme de Dieu » ne portait même pas sa Bible en allant au culte. Quelqu’un le faisait pour lui. Nos amis l’ont repris sévèrement et l’ont traité de paresseux. J’imagine que dans cette culture, on veut prouver son respect pour Dieu en manifestant ce genre de sollicitude envers son représentant.

Un point de tension et de désaccord dans l'église : le mariage 

 Quand je me suis mariée avec un français, moi d’origine arménienne, j’avais presque commis un péché contre le St Esprit. Je m’étais marié « avec un étranger » (un « kariatsi » !) Certes, il était chrétien mais ça ne suffisait pas. Il fallait qu’il soit arménien.

Un point de tension et de désaccord : comment se saper pour venir à l’église 

Pour certains, s’habiller sur son 31 en venant au culte, est une façon d’honorer Dieu dans son corps. Cela fait partie de l’adoration. Pour d’autres, l’adoration, il la voit comme une attitude ; qu’ils soient en pyjama, en jean ou en costard, ça n’a aucune importance car toute leur vie est une adoration.

3) Le fossé des traditions chrétiennes : les interprétations différentes de certains passages bibliques

Dans la Bible, que ce soit dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, on parle de mode de vie, de manger, de cheveux, de boucles d’oreilles, de tatouages, de coiffure… Cela a donné lieu à toutes sortes de traditions chrétiennes avec toutes sortes d’interdits dans les églises. Etre sanctifié, c’est alors suivre une liste de choses à faire et ne pas faire :

Ne pas boire d’alcool ...Ne pas manger de porc ... Ne pas se maquiller, porter des bijoux… Ne pas se faire tatouer ... Les femmes doivent avoir les cheveux longs, les hommes les cheveux courts ... Les femmes ne peuvent pas prendre la parole dans l’assemblée, elles doivent porter un voile… Les hommes ne peuvent pas porter des boucles d’oreille ... On ne peut pas dire certaines expressions comme « Mon Dieu », « Je te jure »…

Ce qui est déroutant, c’est que certains passages bibliques semblent même se contredire. Alors que devons-nous penser ? Qui a raison, qui a tort? Nous sommes appelés à veiller les uns sur les autres. Nous sommes une famille. Si quelqu’un prend un mauvais chemin, il est juste de l’avertir avec amour. Mais comment savoir si ce qui me gêne est de l’ordre du péché ou provient d’un de ces deux fossés, le fossé des générations et celui des cultures ? C’est une question importante car une remarque faite mal à propos peut détourner une personne de l’église, d’une vocation et même de la foi.

Le besoin du discernement plutôt que du jugement dans l'église 

Discerner ce qui vient de mon héritage culturel, de mon éducation et ce qui vient de la Bible

Discerner dans la Bible les commandements qui ne s’appliquaient que pour un temps donné, dans un endroit donné et ceux qui transcendent le temps et l’espace.

Discerner derrière chaque commandement même obsolète le pourquoi de celui-ci, ce que Dieu avait en tête.

Une fois que ce discernement est acquis, la Bible nous parle de la loi de l’amour qui prime et doit dicter nos décisions : Ne pas chercher à imposer son point de vue, surtout à quelqu’un qui est faible dans la foi. Ne pas être une occasion de scandale. Se faire tout à tous pour atteindre le plus grand nombre. Respecter son père et sa mère, mais obéir à Dieu d’abord.

Alors faisons quelques études de cas :

Un homme peut-il porter les cheveux longs ?

Que dit la Bible ? Du temps des juges, se laisser pousser les cheveux étaient une marque de consécration à Dieu. Mais dans la Grèce antique, il était considéré comme honteux pour un homme d’avoir les cheveux longs. La volonté de Dieu qui transcende tous les temps c’est la distinction des sexes. Un homme ne doit pas être pris pour une femme et vice versa. 

Une femme peut-elle porter le pantalon ?

Dans certaines cultures, comme en Chine, les femmes portent le pantalon. C’était un vêtement féminin. Dans d’autres cultures, les hommes portent une robe, comme la djellaba. Dans notre contexte, qu’en est-il ?

Un homme chrétien peut-il porter des boucles d’oreilles ?

Du temps de Moïse, les hommes devaient porter des boucles d’oreille, suivant peut-être la mode égyptienne, puisqu’il est demandé dans l’Exode qu’hommes et femmes amènent leurs boucle-d’oreilles afin de les fondre pour façonner le veau d’or. En Suisse dans la région de l’Appenzell, les hommes portent une seule boucle d’oreille. C’est leur coutume. Cela ne signifie pas que ces hommes soient gays. Et aujourd’hui, qu’en est-il ? Est-ce un signe de féminité ou juste une mode passagère ?

Un chrétien peut-il se faire tatouer ?

Ah, cette question est tricky. Présente dans toutes les cultures et de tous temps, elle fait débat. Interdiction dans le Lévitique ! Valable pour nous aujourd’hui ? Quel est le contexte ? Coutume païenne ? Dans une traduction anglaise, j’ai lu une fois que le verset d’Esaïe 49 était rendu ainsi : « notre nom est tatoué dans la pomme de sa main. » Ce qui compte, c’est de ne rien avoir à faire avec des coutumes démoniaques. Mais si mes parents ne sont pas d’accord ? Si je suis un jeune encore sous l’autorité de mes parents, la Bible me demande de me soumettre à leur autorité. Point. La Bible dit que je suis le « temple du St Esprit », cela veut dire que je ne vais pas faire n’importe quoi avec mon corps. La Bible dit que je dois faire preuve de sagesse, donc je vais considérer que le tatouage est qqc de permanent et je vais réfléchir à deux fois ou plus avant de me faire tatouer… tu changes, ce que tu aimes maintenant, tu l’aimeras peut être pas plus tard. Ne prends pas des décisions rapides que tu regretterais plus tard. Vous voyez dans ce cas, comme dans beaucoup d’autres, ce n’est ni blanc ni noir. Il faut user de discernement, évaluer les pour et les contre et ensuite agir par conviction.

Une femme peut-elle se maquiller, porter des bijoux ?

Qu’en est-il de la mode ? La Bible parle de décence. Quelles sont mes motivations ? Attirer la convoitise sur moi ; j’aime quand les hommes détournent la tête quand je passe…

La Bible parle aussi d’humilité : Est-ce que je veux être la personne que l’on remarque parce que cela fait plaisir à mon égo ? Je cherche à avoir le plus de « j’aime » lorsque je mets une photo de moi dans mon profil facebook. J’ai besoin de me sentir quelqu’un. Est-ce que je veux montrer que je suis riche, alors j’arbore tous mes bijoux ou je roule dans une super décapotable pour laquelle je me suis endettée à vie et qui fait souffrir toute ma famille ? Est-ce que je cherche à me faire accepter dans un groupe et je refuse de me démarquer par peur du rejet.

Quelles sont mes motivations ? Ex. Hudson Taylor et Guy Gilbert : l'un a porté la natte des chinois, l'autre le blouson noir mais leur but était commun, toucher les gens par l'Evangile,

 Le diable utilise ces fossés pour diviser l'église

L’esprit de critique et jugement est humain et il est aussi malsain. Dans un groupe de personnes, que ce soit dans une école, dans une famille, dans une église ou même un pays, cela peut engendrer des querelles et des divisions :

Reconnaître que ces différences existent

Accepter l’autre dans sa différence

Ne pas chercher à imposer absolument son point de vue

Maintenir le lien de la paix et de l’unité autant que faire se peut

Vivre la différence est un challenge. C’est comme un couple inter racial. Les défis sont encore plus nombreux. Ça demande un travail supplémentaire mais le jeu en vaut la chandelle.

Ce qui compte, ce n’est pas de manger ou non du porc, de boire ou non de l’alcool, de porter ou non des boucles d’oreille. Ce n’est pas la guitare ni l’orgue, la cravate ou les tongues, les ailes de la foi ou Hillsong… ce qui compte, c’est de faire tout pour la gloire de Dieu.

"Le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit." (Rom. 14)

"Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu." (1 Cor.10 : 31, 32)

Les convictions sont diverses. Elles proviennent souvent de notre éducation. Pas forcément de la Bible. On ne va pas se diviser pour des questions secondaires comme celles-ci. Nous devons nous concentrer sur les choses importantes. Souvent on filtre le moucheron et on avale le chameau. Qu’est-ce qui est le plus important : que mon fils porte une cravate quand il prêche ou qu’il ne couche pas avec sa fiancée ?

Mes frères et sœurs, encore un sermon… Va-t-il toucher votre cœur ? Etes-vous prêts à vous laisser interpeller ou allez-vous faire vos anti-corps sans prendre le temps de la méditation ?

J’aime à penser à la croix comme un pont qui passe au-dessus des fossés qui nous séparent.

Ce message est un message de Cathy Gotte. Retrouvez tous les écrits et livres de Cathy sur ce site à la page Editions .