
L'église, une communautés de "petits"
La communauté de Jésus
Alors que dans le l’Eglise aujourd’hui, on a tendance à mesurer le succès avec tout ce qui est « méga », le Maître semble avoir une vue différente de ce que devrait être sa communauté.
Jésus parle souvent de ces « petits » auxquels il nous faut ressembler et dont il faut être solidaires.
« Je vous l'assure : si vous ne changez pas d'attitude et ne devenez pas comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. C'est pourquoi le plus grand dans le royaume des cieux est celui qui s'abaisse lui-même comme cet enfant, et celui qui accueille, en mon nom, un enfant comme celui-ci, m'accueille moi-même. Si quelqu'un devait faire tomber dans le péché l'un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux qu'on lui attache au cou une de ces pierres de meule que font tourner les ânes, et qu'on le précipite au fond du lac. » (Matthieu 18 : 3-6)
1. Les prérequis pour faire partie de la communauté du Christ
- La foi du charbonnier
A plusieurs reprises, on a amené des enfants à Jésus. Malgré sa vie hyper occupée, il les accueillait, les prenait dans ses bras et les bénissait. Quand surgit une dispute concernant qui est grand aux yeux de Dieu, il va choisir les petits enfants comme exemple de comparaison. Car ces petits croient en lui, sans essayer de tout comprendre et analyser. Ils ont la foi simple comme « celle du charbonnier » dirait-on en français. « Or, sans la foi, il est impossible d'être agréable à Dieu. » (Hébreux 11 : 6)
- Reconnaitre son besoin de dépendance à Dieu
Au travers des enfants, le Seigneur veut probablement souligner la nécessité pour chacun de reconnaitre sa dépendance à Dieu. L’enfant dans la société antique représente celui qui n’a ni pouvoir ni statut ; il est totalement dépendant de ses parents pour sa subsistance, son bien-être, sa protection. Nous retrouvons cette même pensée dans la prière que Jésus nous a enseignée : « Notre Père, toi qui es dans les cieux… Donne-nous aujourd'hui le pain dont nous avons besoin. » (Matthieu 6 : 9-10)
- Posture d'humilité
Cette dépendance assumée sous-entend une posture d’humilité. Dans un monde caractérisé par l’orgueil de l’homme et ses prétentions, l’humilité, l’abaissement apparaissent comme des vertus divines. « Ne faites donc rien par esprit de rivalité, ou par un vain désir de vous mettre en avant ; au contraire, par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes. » (Philippiens 2 : 3) Jésus nous a montré le chemin, lui qui s’est humilié en prenant la forme de serviteur avant d’être ensuite glorifié !
2. Les responsabilités de la communauté du Christ
Cette communauté qui se forme autour de lui, ces « petits » qui l’ont accueilli et qui ont cru en lui - ces disciples au sens large du terme, ceux qui ont été touchés par son enseignement et qui le suivent – ont des responsabilités, les mêmes qui incomberont bientôt à l’Eglise naissante :
- L'accueil
Celle d’accueillir : « Accueillez-vous donc les uns les autres, tout comme le Christ vous a accueillis. » (Romains 15 : 7) Accueillir, c’est considérer comme dignes d’honneur et d’hospitalité le prochain que Dieu met sur notre route. Jésus va même jusqu’à s’identifier à lui : « Si quelqu'un vous accueille, c'est moi qu'il accueille. » (Matthieu 10 : 42)
- Solidarité envers les souffrants
Dans Matthieu 25 : 37-40, Jésus développe sa pensée. L’accueil, c’est la solidarité envers les membres souffrants du Corps de Christ :
« Les justes lui répondront : 'Seigneur, quand t'avons-nous vu affamé et t'avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t'avons-nous donné à boire ? Quand t'avons-nous vu étranger et t'avons-nous accueilli, ou nu et t'avons-nous habillé ? Quand t'avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés vers toi ?' Et le roi leur répondra : 'Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.' »
L’Eglise, c’est une communauté où l’on prend soin les uns des autres même si ensuite notre bienfaisance est appelée à s’étendre à ceux qui ne sont pas encore entrer dans la famille de Dieu. « Faisons du bien à tout le monde, et en premier lieu à ceux qui appartiennent à la famille des croyants. » (Galates 6 : 10)
- Ne pas devenir une occasion de chute
Les enfants sont des personnes fragiles, influençables et manipulables. Ils n’ont pas acquis la maturité et la compréhension de toutes choses. Nous devons être sensibles et plein de considération à leur égard tout comme aux personnes qui sont « faibles ». Veillons à ne pas de devenir une occasion de chute pour qui que ce soit : « Faites bien attention à ce que votre liberté ne fasse pas tomber dans le péché ceux qui sont mal affermis dans la foi. » (1 Corinthiens 8 : 9) Nous sommes un corps et si un membre est malade, tout le corps est malade (Cf. 1 Corinthiens 12 : 26).
Dieu ne juge pas de la même manière que les hommes
Le monde valorise les riches, les puissants, les grands… « Qu'il n'en soit pas ainsi parmi vous. » (Cf. Matthieu 20 : 26) Notre Dieu « ne juge pas de la même manière que les hommes. L'homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au cœur. » (1 Samuel 16 : 7)
Alors ayons le cœur de ces « petits » si nous voulons entrer dans le royaume des cieux !