Inviter les gens à la table du Roi

Dieu a besoin de chacun pour dans son œuvre

Dieu nous appelle tous à prendre du service !

« Maintenant, Éternel, prends-moi la vie… Soudain, un ange le toucha. » (1 Rois 19 : 4, 5)

« Béni soit l’homme qui se confie en l Éternel… Il sera comme un arbre planté près d’un cours d’eau… Ses feuilles restent vertes ; il ne s‘inquiète pas pendant l’année de sécheresse, et il ne cesse pas de produire du fruit. » (Jér. 17 : 7, 8)

« Chaque mois, l’arbre de vie produit son fruit. » (Apo. 22 : 2)

Un grand prophète de l’Ancien Testament, nommé Elie, s’est trouvé, un jour, en proie au découragement et même à la dépression au point de vouloir mourir. Il avait œuvré dur pour faire avancer le Royaume de Dieu et maintenant, il devait fuir car sa tête était mise à prix. Il semblait que, malgré les moments glorieux et prodigieux qu’il avait vécus et dont il avait été l’instrument – comme faire revenir la pluie après plus de trois ans de sécheresse ou encore faire tomber sur un autel le feu du ciel – il semblait qu’il ne restait plus rien de son travail. C’est alors qu’il est au plus bas, que le Seigneur le visite et lui insuffle la force de relever la tête et de reprendre du service. Qu’il en soit ainsi pour chacun de nous, aujourd’hui, c’est ma prière !

Certains ne vivent que dans le futur, dans l’attente d’un avenir hypothétique qui serait merveilleux. Oui, c’est vrai que le Seigneur a pour nous un « avenir fait d’espérance » (Jér. 29) mais cela ne signifie pas que notre présent est sans espérance et que nous sommes supposés passer notre temps à attendre « par la foi », en nous tournant les pouces. Le Seigneur veut nous voir porter du fruit à chaque saison de notre vie. Ne dis pas, « quand je serai formé », « baptisé de feu et de puissance », « quand je serai guéri », « autonome », « dans une meilleure Eglise », « marié », « riche »… Ne dis pas non plus : « De toute façon le Seigneur revient bientôt, alors j’enterre mon talent. Je me concentre sur ma sanctification… » Ce ne sont que des excuses.

Le Seigneur nous donne l’ordre de nous purifier, oui, (2 Pier. 3 : 14) mais aussi, d’être sur nos gardes, de ne pas nous laisser « manger » par les soucis de la vie, de ne pas nous installer trop confortablement ici-bas, ceci afin de ne pas nous laisser « distraire » mais d’être disponible pour prier (1 Pier. 4 : 7). Enfin, la Bible nous exhorte à travailler tant qu’il fait jour.

Dieu a besoin d’ouvriers dans son œuvre !

« Vos fils et vos filles prophétiseront. » Joël 3 : 1

Un vieux cantique dit : « Nul enfant n’est trop petit pour la route étroite. » Le Créateur valorise l’enfant en le considérant, non pas comme une demi-portion, mais comme une portion entière, en pleine évolution. Dans la Bible, comme aussi dans l’Histoire, nous voyons, plus d’une fois, un enfant se tenir à une position clé. Jean de la Fontaine disait dans une de ses fables : « On a toujours besoin d’un plus petit que soi. » Moi-même, je l’ai expérimenté plus d’une fois. Et j’entends « petit » ici, non pas la taille ou l’influence, mais l’âge.

- Dieu s’est servi d’une petite fille, orpheline, expatriée, une « sans nom », devenue esclave, pour introduire Naaman, un Général syrien, auprès du vrai Dieu qui l’a guéri de sa lèpre.

- Un petit garçon offre à Jésus son pique-nique : grâce à ces quelques pains et poissons, Jésus a pu nourrir toute une foule !

- Le neveu de Paul, encore un « sans nom », dénonce le complot qui se tramait contre son oncle et sauve de cette façon la vie du grand apôtre.

- Même les bébés chantent les louanges de Dieu : s’ils se taisent, ce sont les pierres qui crieront !

Saviez-vous qu’à l’origine de la création de la première Société Biblique se trouve une petite ? Laissez-moi vous raconter son histoire.

L'histoire de la création de la Société Biblique

En 1794, une jeune galloise de dix ans, nommée Mary Jones, fut la première de sa famille à apprendre à lire. Ses efforts furent récompensés quand son enseignante l’invita à lire, à haute voix en classe, la Bible galloise. En lisant, Mary fut profondément émue. À partir de ce moment-là, elle résolut de faire tout en son pouvoir pour se procurer une Bible. Pendant six ans, elle tricota des bas, cultiva des légumes, s’occupa d’une ruche d’abeilles, éleva des poules pour en vendre les œufs et aida des fermiers de la région à récolter leur moisson. Ainsi, peu à peu, elle put accumuler assez d’argent pour réaliser son rêve. Chaque samedi, elle avait l’occasion d’aller chez Mme Evans, la femme d’un fermier, qui l’invitait à aller lire la Bible chez elle. À l’âge de 16 ans, Mary avait amassé suffisamment d’argent. Elle apprit que Monsieur Charles, un pasteur de Bala vendait des Bibles. Mary entreprit donc le voyage, bien que la distance fut d’environ 40 km et que le trajet fut périlleux et ardu, car souvent des voleurs guettaient les voyageurs et leur volaient leur argent. Mary se confia en Dieu et le pria de la protéger en route. Elle arriva le jour suivant, et constata qu’il ne restait qu’une seule Bible galloise – et que Monsieur Charles l’avait déjà promise à un de ses amis. Déçue, Mary commença à pleurer. Monsieur Charles fut tellement touché qu’il eut compassion de la jeune femme. Il lui dit qu’il possédait une Bible anglaise et que son ami lisait aussi bien l’anglais que le gallois. Il vendit donc la Bible galloise à Mary.

Cet événement parla au cœur de M. Charles qui passa à l’action. Quatre ans plus tard, il présenta à Londres la situation du peuple gallois, en exposant leur besoin en Bibles avec une telle éloquence que le révérend Thomas Hughes s’écria : « Il faut certainement créer une société pour subvenir à ce besoin. Mais si nous le faisons pour le pays de Galles, pourquoi ne pas agir ainsi pour la Grande-Bretagne ? Et pourquoi pas pour le reste du monde ? » Cette simple réunion de 300 personnes permit de fonder la British and Foreign Bible Society et, par la suite, de commencer le travail des Sociétés bibliques à travers le monde. (http://www.societebiblique.ca/bible_cause/how_began/mary_jones.html)

Dieu a besoin d’ados, de jeunes pour son œuvre !

« Jeunes gens, vous avez vaincu l’esprit du diable. » 1 Jean 2 : 14

- Dieu appelle Jérémie en ces mots : « Ne dis pas : ‘Je ne suis qu’un adolescent.’ » (Jér. 1 : 7)

- Esther était une jeune fille quand elle est devenue reine et qu’elle a sauvé son peuple d’un génocide.

- L’apôtre Paul écrit à Timothée : « Que personne ne méprise ta jeunesse… Mais sois un modèle… »

- Que dire encore de Joseph, Daniel, David ?

Extrait d’une lettre adressée à notre fille Grâce

"Je te vois tiraillée entre le monde de l’adulte et ses engagements et le confort de l’enfance. Grâce, ne refuse pas de grandir. Tu dis toujours : « J’ai 16 ans ; j’ai le temps. » 16 ans, c’est un âge stratégique. Blandine* avait 16 ans quand elle mourut martyre à Lyon dévorée par les lions pour ne pas avoir renié sa foi chrétienne. Jeanne d’Arc avait 16 ans, quand elle a entendu la voix de Dieu lui dire de délivrer la France de l’envahisseur anglais et qu’elle a bravé tous les tabous… Pacahontas avait 16 ans quand elle a servi d’intermédiaire entre sa tribu indienne et les colons ; elle aurait pu recevoir un « prix Nobel de la Paix » s’il avait existé à l’époque ! "

Témoignage de Blandine  la martyre de Lyon

Récit de son martyr : " Restait la bienheureuse Blandine… Après les fouets, après les fauves, après le gril, elle fut finalement jetée dans un filet et livrée à un taureau. Longtemps, elle fut projetée par l’animal, mais elle ne sentait rien de ce qui lui arrivait, à cause de l’espérance et de l’attente de ce en quoi elle avait cru et de sa conversion avec le Christ : elle fut sacrifiée elle aussi ; et les païens eux-mêmes avouaient que jamais, chez eux, une femme n’avait souffert d’aussi grandes et d’aussi nombreuses tortures." (Lettre des Eglises de Vienne et de Lyon citée par Eusèbe de Césarée, Histoire Ecclésiastique)

Dieu a besoin de femmes et même de mères de famille dans son œuvre !

« Cette femme a fait ce qu’elle pouvait. » Marc 14 : 8

« Elle a donné tout ce qu’elle possédait. » (Marc 12 : 44)

« Honore ton père et ta mère. » (Eph. 6 : 2)

Nous avons plusieurs exemples dans la Bible de mères de famille qui ont marqué leur temps et parfois l’Histoire.

- Ruth, à cause de sa détermination et de son choix sacrificiel est devenue l’ancêtre du roi David et de Jésus. Elle a renoncé à sa famille, à son peuple, à sa religion et a dit à Naomi, sa belle-mère israélite, « Ton Dieu sera mon Dieu. »

- Anne était une femme de foi et de prière et a mis au monde le prophète Samuel.

- Marie, mère de Jésus, le Sauveur du monde, a mis son corps à la disposition de Dieu et s’est offerte en sacrifice vivant.

- Eunice, la mère de Timothée, fils spirituel et collaborateur de l’apôtre Paul, a instruit elle-même son fils dans les Écritures…

Chaque grand personnage a eu une mère, chaque dictateur aussi… Nous façonnons la future génération. Quelle immense responsabilité !

Au passage, comme le mois de mai, est le mois où l’on célèbre les mamans, je voudrais m’arrêter pour les saluer. On a parfois du mal à « cracher » quelques mots de reconnaissance et d’appréciation envers ceux qui nous ont élevés. On considère souvent leur dévouement et leur amour comme « argent comptant ». Mais un petit mot, de temps en temps vaut son « pesant d’or » !!!

Extrait d’une lettre de notre fille Laetitia

"Je voulais vous dire papa et maman que je vous aime et vous remercie d’avoir été des parents si génials… même si je l’ai pas réalisé trop tôt… Je m’en rends compte maintenant... Papa merci d’avoir été disponible pour nous, même si t’avais beaucoup de choses à porter et peu de temps, je sais que c’est pas tous les pères qui font cet effort, et quand Josh parlait la semaine dernière à la conférence, il disait que la grande majorité des jeunes délinquants, avec problème de drogue et de violence ont eu un père absent, et je me rends compte de la chance qu’on a eue! Et maman merci d’avoir toujours été à nos côtés pour nous encourager dans tous nos projets, même les plus fous…!!! Et je vous demande pardon pour toutes les fois où j’ai été méprisante, où je vous ai manqué de respect, où je ne vous ai pas écoutés... Merci pour votre soutien!..." Laetitia.

Dieu a besoin d’hommes et de femmes plus âgés dans son œuvre !

« Tous deux étaient justes aux yeux de Dieu… Ils n’avaient pas d’enfant… et tous deux étaient déjà très âgés… - Ta femme Elisabeth te donnera un fils… Il sera grand aux yeux du Seigneur. » (Luc 1 : 6, 13, 15)

Vous êtes âgés ? Et alors ?

Quelqu’un a dit : « A moins que vous soyez du vin ou du fromage, l’âge n’a pas d’importance ! » Je dirais même plus ! Les « cheveux blancs » sont à honorer et respecter. Ils ont plus d’expérience, de vécu pour conseiller, de temps pour mentorer, prier… Saviez-vous que les productions les plus abondantes du palmier se situent dans les dernières années de sa vie ? Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les « palmiers du Seigneur » ?

Si vous vous croyez trop vieux pour servir et être utile : écoutez ça !

- Abraham et Sara ont enfanté Isaac, l’ancêtre du peuple d’Israël, dans leur vieillesse.

- Elisabeth et Siméon ont enfanté aussi sur le tard, le prophète, Jean-Baptiste.

- Siméon et Anne ont attendu le Messie toute leur vie et ont vu l’accomplissement de la promesse, grâce à leur foi persévérante.

- Jean a écrit l’Apocalypse dans ses vieux jours…

- La promesse de l’effusion de l’Esprit englobe aussi les « vieillards » qui auront des songes…

Ce n’est pas le manque d’énergie ou de santé qui fait de vous un vieillard, mais le manque de vision. La lettre qui suit est celle d’un homme aux portes de la mort mais qui a continué à porter une vision et du fruit, jusqu’au bout !

"No excuse ! " pas d'excuse ! 

« Cela ne dépend… ni de la volonté de l’homme, ni de ses efforts mais de Dieu qui fait grâce. » (Rom. 9 : 16)

Il y aura toujours quelqu’un qui, pour se donner bonne conscience, se cachera derrière quelques pauvres excuses, du style : « Je ne suis pas un intello », « C’est trop tard », « Je n’ai pas assez de foi », « Je ne suis pas disponible », « J’ai péché ouvertement », « Je suis malade », « J’ai pas les finances nécessaires » …

C’est oublier que Dieu choisit les choses faibles de ce monde pour confondre les fortes. C’est oublier que la Grâce surabonde, là où le péché abonde. C’est oublier que même les plus « saints » ont chuté. C’est oublier qu’il suffit d’un « grain » de foi pour transporter une montagne.

S’il ne me faut pas vivre en misant que sur le futur, de même, il ne me faut pas vivre en me laissant enfermée par mon passé. Chaque jour qui se lève est un jour nouveau, un don de Dieu et il y a une « peine », « un travail » qui m’attend « aujourd’hui ». Hier, c’était hier, demain, on verra bien. Mais aujourd’hui est là et il me faut être fidèle dans mon quotidien. Je me sens indigne ? Soit. C’est ce sentiment qui me fait revenir à la croix. Une fois mon péché confessé, le Seigneur m’appelle : « Suis-moi ! » Pour faire son entrée à Jérusalem, le Seigneur a eu besoin d’un âne, pas d’un pur sang. Alors si un âne a pu porter la Gloire de Dieu, pourquoi pas moi ? Le Seigneur recycle mes erreurs. Il change la malédiction en bénédiction.

Mieux vaut ne pas se sentir trop fort et faire « cocorico ». Car « que celui qui se croit debout prenne garde de tomber » ! Si je me sens faible, je suis dans l’état requis pour être l’instrument de Dieu. Aujourd’hui, je peux porter du fruit malgré…

Méditation de Catherine Gotte-Avdjian