Ce que nous enseigne le feu (1)

Après 3 semaines de travail acharné, les feux de Californie sont désormais totalement maitrisés. La désolation est grande : 150km2 sont partis en fumée. Cette tragédie est pourtant riche en enseignements. Le feu, dans la Bible, est un symbole ambivalent : comme une pièce de monnaie, il y a le côté pile et le côté face : un côté destructeur mais aussi un côté purificateur et bien plus encore.

1. Ces feux ont touché les riches comme les pauvres ; ils nous apprennent que nos « biens » tout comme notre vie peuvent nous être retirés en un instant. 

Devant la mort, nous sommes tous égaux. Tout l’argent du monde, la gloire et les honneurs ne peuvent pas aider face à la mort. Je prie que cette épreuve soient l’occasion pour beaucoup - « stars », millionnaires ou simples citoyens - qui ont été touchés par cette « plaie », de ré-évaluer ce qui compte vraiment dans la vie. Car comme nous le rappelle l'apôtre Jacques, la vie est bien éphémère : « Aujourd'hui ou demain, nous irons dans telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous gagnerons de l'argent. Savez-vous ce que demain vous réserve ? Qu'est-ce que votre vie ? Une brume légère, visible quelques instants et qui se dissipe bien vite. » (Jacques 4 : 13-14) De quoi nous poser quelques questions : Où se trouve notre trésor ? Ici-bas ou dans le Ciel ? Que recherchons-nous en premier ? Le Royaume de Dieu ou l’amas de choses matérielles ?

2. Le feu commence par une étincelle et peut embraser des terres entières. Et si le vent se met de la partie, il devient presque impossible de le maitriser.

 L’apôtre Jacques compare la « mauvaise langue », celle qui critique, condamne injustement, dévalue, insulte, répand des calomnies, se vante, méprise et j’en passe, à un petit feu qui, animé par le souffle diabolique, peut causer d’immenses ravages. « C'est un petit organe, mais elle se vante de grandes choses. Ne suffit-il pas d'un petit feu pour incendier une vaste forêt ? La langue aussi est un feu ; c'est tout un monde de mal. Elle est là, parmi les autres organes de notre corps, et contamine notre être entier. Allumée au feu de l'enfer, elle enflamme toute notre existence. » (Jacques 3 : 5-6) Comment gérons-nous notre langue ? Est-elle soumise à nos pulsions passagères, nos accès de colère ou sous le contrôle du Saint-Esprit ?

3. Le jugement de Dieu et sa colère peuvent également être comparé à un feu qui se répand 

Dieu a horreur du péché et de la désobéissance. Il veut que nous l’aimions d’un cœur entier. Il est présenté comme un Dieu « jaloux » qui veut avoir l’exclusivité de notre amour et de notre adoration. « Gardez-vous d'oublier l'alliance que l'Eternel votre Dieu a conclue avec vous et de vous fabriquer une idole représentant quoi que ce soit, contrairement aux ordres de l'Eternel votre Dieu. Car l'Eternel votre Dieu est comme un feu qui consume, un Dieu qui ne tolère aucun rival. » (Deutéronome 4 : 23-24) « Purifiez-vous pour l'Eternel, circoncisez vos cœurs… car sinon ma colère jaillira comme un feu, et elle brûlera sans que nul ne l'éteigne à cause de la perfidie de vos agissements. » (Jérémie 4 : 4)

4. Ces feux nous enseignent également qu’il ne faut pas prendre à la légère l’enfer. 

Jésus le compare à un feu qui ne s’éteint jamais. Ces feux nous donnent une petite idée de l’horreur qui attend ceux qui refusent le salut. « Il en ira de même à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants d'avec les justes et les jetteront dans la fournaise de feu, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Mathieu 13 : 49-50) Avons-nous la "passion des âmes" selon l'expression Oswald Smith, l'une des grandes figures chrétiennes de la première moitié du XXème siècle ?

Soyons donc vigilants

Investissons dans l’immobilier céleste avant tout car il ne craint ni les catastrophes naturelles ni les catastrophes financières, et ne nécessite aucune assurance. Demandons au Saint Esprit de maitriser nos paroles : que notre langue soit source de bénédiction et non de malédiction. Qu’elle édifie et ne détruise pas. Aimons et servons Dieu d’un cœur sans partage. Prenons au sérieux notre appel à prêcher l’évangile car est puissant pour arracher ceux qui l’acceptent d’une éternité loin de Dieu (Cf. Romains 1 : 16).